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Paul Vergès - UMP (Sarkozy), la rupture est consommée


Édito
Mardi 3 Mai 2011

Julio Iglesias se plaît à chanter : "En amour, il faut toujours un perdant, j'ai eu la chance de gagner souvent". Paul Vergès aussi. Mais, il y a eu mars 2010. La trahison. La défaite. Un rival plus jeune, plus opportuniste, plus ambitieux. Et les choses ont changé. Paul Vergès a eu beau le "chanter sur tous les tons" : "Je n'ai pas changé". Mais, rien n'y a fait…


Paul Vergès ne présentera pas ses propositions pour La Réunion, au probable candidat Sarkozy. "Je ne suis pas naïf au point de leur demander ce qu'il en pense. Je n'ai pas d'amertume. Je ne suis pas un doux rêveur". Ainsi donc finis les louanges prononcés par le Premier ministre François Fillon lors de l'inauguration de la route des Tamarins.

Finis les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'exemplarité de La Réunion en matière d'énergie propre et de développement durable. Fini l'accolade qui a déclenché tant de critiques et de jalousie. Désormais, c'est un autre refrain : "Sarkozy, c'est fini ! Et dire que c'était le deal…"

Seul le Centre au Conseil général et à la Région Réunion, évite un retour à un rapport classique Gauche - Droite. La bipolarisation prend le pas sur l'ouverture. Paul Vergès est-il pour autant isolé ? Non, au regard des Cantonales. Les Sénatoriales devraient confirmer le retour de Paul Vergès au premier plan, sur l'échiquier local.

Car, le chef historique du PCR continue pleinement à profiter du vide laissé par une Droite éparpillée, perdue et fantomatique. Et puis, l'amour ça va, ça vient. Et au cas où Paul Vergès fredonne déjà : "C'est quelqu'un qui m'a dit, que tu m'aimais encore…" et "Comme si rien n'était…" Des chansons de Carla Bruni-Sarkozy.

Jismy Ramoudou


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